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Le bagne de Guyane
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Le bagne de Guyane
  • Un siècle d’échec carcéral. Dès le Second Empire, la Guyane fut choisie comme terre d’expiation. Au total, environ 80.000 transportés, relégués, déportés y furent expédiés sans profit pour la colonie. Histoire, géographie, vie quotidienne au bagne
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28 mars 2013

Les catégories de bagnards : déportés, transportés, relégués.

Dès la fin du XVIIIème siècle, la Guyane fut une terre de déportation où on expédia les ennemis du Directoire (on citera Collot d'Herbois, Pichegru, Barbé Marbois, de même que quelques centaines de prêtres réfractaires.

revolutionnairesCollot d'Herbois , Barbé-Marbois , Pichegru [liens]

Les "politiques" furent en majorité assignés au camp de Sinnamary.

vue-du-camp-de-sinnamaryQuant aux prêtres réfractaires, ils furent envoyés dans  la très malsaine plaine de la Counamama (entre Sinnamary et Iracoubo) où la mortalité fut vite effrayante en raison de l'insalubrité des lieux.

counamamaLa "Konamama" (de nos jours: Counamama)

Sous le Second Empire, outre les déportés politiques qui, pour la plupart, séjournèrent à l'île du Diable (on citera Delescluze, (lien) qui deviendra un des principaux responsables de la Commune), il y eut les transportés, des condamnés aux travaux forcés pour une durée de cinq ans minimum par les Cours d'Assises, astreints de plus au doublage : à leur libération, ils devaient passer dans la colonie un temps au moins équivalent à celui de leur peine ; si celle-ci était égale ou supérieure à huit ans, l'assignation à résidence en Guyane était définitive.

CASES DEPORTESÎle du Diable : cases de déportés

A ces deux catégories de bagnards, la IIIème République ajouta les relégués. La relégation était une peine accessoire infligée aux délinquants multi-récidivistes, en théorie dès la quatrième condamnation à une peine supérieure à trois mois de prison** (en pratique, elle était rarement prononcée avant une multitude de petits délits).

** D'où ces condamnations à trois mois et un jour de prison, pour que la peine soit comptabilisée en vue d'une future relégation.

pied de bicheUn relégué ("pied-de-biche"), catégorie unanimement méprisée tant des gardiens que des transportés.

 

Charles_Benjamin_Ullmo_1908Degradation_alfred_dreyfusLes déportés de la IIIème République étaient pour la plupart des condamnés à tort (Dreyfus) ou à raison (Ullmo) pour haute trahison ou espionnage pendant la Grande Guerre.

Dispensés de travail, ils pouvaient recevoir des effets personnels émanant de leur famille, et obtinrent, pour certains, le droit de résider à Cayenne en fin de peine.

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Commentaires
K
bonjour, je fais des recherches concernant Georges Nicolas, né en 1841 en Moselle, condamné à 20 ans de bagne à Cayenne. Je retrouve sa trace sur la liste des optants pour la nationalité allemande en 1872. Je pense que le fait qu'il devenait allemand lui permettait de retrouver sa liberté.<br /> <br /> Que sont devenus les bagnards qui se retrouvaient dans cette situation? Sont-ils, faute de moyens restés en Guyane?. Ont-ils pu regagner la France ou l'Allemagne( l'Alsace et la Moselle étant allemandes à cette période).<br /> <br /> Merci d'avance pour votre aide.
B
bonjour j,aimerai savoir s,il y a une tombe au nom de edouar bone mort a saint lauent du maroni ne le 29 février 1860 et décédé le 14 décembre 1913 no de matricule 33404 10706
B
je souhaite savoir le sort de BACHIR BEN HAMIDA, N° 16753 au bagne de Cayenne, condamné aux travaux forcés par le tribunal de Constantine en 1875, parmi les insurgés de Touggourt en 1871<br /> <br /> je vous remercie de m'adresser Votre réponse à mon: msdjari@hotmail.com
R
bonjour <br /> <br /> mon grand père a été transporter au bagne dans les année 1918 a partir de l Algérie pour une peine de prison de 5 ans pour assassinat je voudrais avoir des renseignements sur son jugement <br /> <br /> Cordialement ROUMILI
M
Bonjour,<br /> <br /> Merci pour toutes les informations que j'ai pu découvrir sur le blog du Bagne de Guyane.<br /> <br /> J'ai presque retracé la vie entière du père du premier mari à ma grand-mère Charles FOURRAY.<br /> <br /> Il a été condamné à la relégation en janvier 1902, embarqué sur "le Loire" le 19 décembre 1902 et arrivé au Maroni en janvier 1903.<br /> <br /> Sur la 1ère fiche que j'ai pu obtenr exceptonnellement à Aix en Provence par email, (j'habite dans la Sarthe) il est noté, après diverses condamnations et évasions, tout au bas de cette fiche en petit, "Réintégré à la relégation collective Dépèche du 5 janvier 1915"<br /> <br /> Sur la 2ème fiche, sa dernière évasion date du 9 août 1921 et plus rien n'est noté ensuite.<br /> <br /> Il s'est donc évadé pendant 5 ans.<br /> <br /> Au bas de la 1ère fiche, est écrit en gros, "Prescrit de la relégation" le 24 août 1926"... et il est décédé 3 mois plus tard car j'ai reçu son acte de décès de Saint Laurent du Maroni où il est écrit qu'il est décédé le 17 novembre 1926, rue de la République.<br /> <br /> Qui saurait me dire ce que veut dire "Prescrit de la relégation" et pourquoi 3 mois avant sa mort ?<br /> <br /> Merci beaucoup
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